Des analystes économiques estiment «qu’il n’y a pas de raison pour l’heure d’augmenter les prix, vu que le prix du baril de pétrole brut s’établit actuellement à 79,2 dollars, soit un prix inférieur à l’hypothèse retenue dans le cadre du budget de l’Etat (89 dollars) et que la révision doit actuellement être à la baisse de 7% au moins, conformément à l’arrêté régissant l’ajustement des prix des hydrocarbures».
«Le gouvernement planifie de lever la subvention sur trois catégories d’hydrocarbures pour atteindre la vérité des prix d’ici fin 2023, dans le cadre de la réforme du système de compensation des hydrocarbures, et ce, en activant le mécanisme d’ajustement automatique des prix dans les mois à venir», selon un rapport sur le Cadre budgétaire à moyen terme publié par le ministère des Finances.
L’ajustement des prix des hydrocarbures, notamment l’essence ordinaire, le gasoil et l’essence sans plomb, constitue l’une des recommandations du FMI avec lequel la Tunisie est en train de négocier un accord au titre du mécanisme élargi de crédit.
Le prix du baril de pétrole brut s’établit actuellement à 79,2 dollars, soit un prix inférieur à l’hypothèse retenue dans le cadre du budget de l’Etat (89 dollars). Des analystes économiques estiment, ainsi, qu’il n’y a pas de raison pour l’heure d’augmenter les prix et que la révision doit actuellement être à la baisse de 7% au moins, conformément à l’arrêté régissant l’ajustement des prix des hydrocarbures.
Pour rappel, la valeur de l’ajustement mensuel du prix de vente au public ne peut excéder, à la hausse ou à la baisse, le taux de 7% du prix de vente en vigueur depuis le dernier ajustement, en vertu d’un arrêté de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie et de la ministre des Finances du 23 novembre 2022, portant modification de l’arrêté du ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique et du ministre des Finances du 31 mars 2020 fixant la composition et le fonctionnement de la commission technique chargée de la fixation et du suivi des prix de vente des produits pétroliers finis importés et ceux raffinés localement.
Selon certains experts, l’adoption de l’ajustement mensuel du prix de vente au public vers la hausse va mener à la vérité des prix vers le troisième trimestre 2023. Le prix de l’essence super sans plomb s’établirait ainsi entre 4.100 et 4.300 millimes/litre. Le prix du gasoil sans soufre devrait atteindre entre 2.700 et 2.900 millimes/litre sachant qu’il est actuellement commercialisé à 2.205 millimes.
En 2022, les prix des hydrocarbures ont été revus à la hausse 5 fois (3% en février, 3% en mars, 5% en avril, 3,9% en septembre et 5,5% fin novembre), soit une augmentation cumulée de 20,4% sur toute l’année.
D’après le rapport sur le Cadre budgétaire à moyen terme, le gouvernement œuvrera également à instaurer l’ajustement périodique des tarifs de l’électricité et du gaz pour atteindre la vérité des prix vers la fin de 2026, en prenant en considération les ménages vulnérables et à revenus faibles.
Par ailleurs, il poursuivra la subvention du transport public au profit des catégories à revenus faibles et intermédiaires.
Un comité technique chargé de mettre en place les mécanismes de réduction progressive de la subvention destinée à l’électricité et au gaz naturel a été créé en février 2022.
Parmi les mesures décidées par le gouvernement dans le cadre de la réforme du système de compensation des hydrocarbures, figure l’encouragement de l’investissement privé dans la production de l’électricité, notamment à partir de sources renouvelables.